David Hallyday en interview

Publié le par 100% David

Cet article provient du site de Charts In France



C’est à l’occasion de la réédition de son album « Satellite », agrémenté de trois inédits et de deux clips, ainsi que de son prochain concert au Bataclan de Paris le 18 avril prochain, que David Hallyday a donné rendez-vous à Charts in France...

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David Hallyday a donné rendez-vous à Charts in France.net dans le cadre d’un bel hôtel parisien des beaux quartiers : Le « Plazza Concorde ». Nous avons découvert un artiste passionné, un homme humble et d’une très grande générosité afin de faire le point sur sa, déjà, longue carrière et d’en dévoiler ses projets. Attention, interview sans détours...

Charts in France (Thierry Cadet, rédacteur) : Salut David, peux-tu nous en dire un peu plus sur « Satellite » et surtout pourquoi ce choix de single ?
David Hallyday : Le choix du single est indépendant de ma volonté, c’est la maison de disque, l’équipe artistique, le service promo qui choisissent tel ou tel single. Je pourrais m’en mêler mais ça ne m’intéresse pas plus que ça puisque j’ai la chance d’aimer tous les morceaux de l’album et de pouvoir les défendre en promo, quels qu’ils soient. Et j’aime beaucoup « Satellite ».

« Le rock à la radio, c’est gonflant... »

CIF : Que penses-tu de cette vague rock qui déferle sur les ondes depuis quelques temps ?
DH : Le rock à la radio, c’est gonflant. C’est toujours à moitié déguisé en variété, alors rien ne vaut un vrai concert car le live est l’essence même du rock.

CIF : Et Emma Daumas, Kyo... ?
DH : Tu veux m’avoir avec tes questions ! (rires) J’aime beaucoup Kyo par exemple, contrairement à ce que beaucoup de professionnels ou de puristes du rock en pensent. Ce sont des garçons avec qui j’aimerai beaucoup travailler. Idem pour le groupe Pleymo par exemple. Ensuite, bien sûr chacun sait qu’Emma Daumas ne vient pas du rock mais elle chante bien, et il a bien fallu qu’elle se trouve une identité en sortant de la « Star Academy », alors pourquoi pas ? Je n’ai rien contre elle.

CIF : Et Steeve Estatof, pour qui tu as composé le nouveau single « Ma vie devant toi » ?
DH : Je suis content que tu me poses cette question parce que Steeve par contre, est vraiment rock’n’roll ! Il a profité d’un système pour se faire connaître et ne l’a jamais caché, c’est quelqu’un d’honnête, et puis quel talent ! J’ai passé des heures entières à discuter avec lui de rock, nous avons la même culture. Il a écouté, comme moi, l’univers avant-gardiste Motown des années 70 jusqu’au rock des années 80 et 90 : des groupes comme les Gun’s, Queen etc. Sans oublier les petites scènes qu’il écume depuis des dizaines d’années... Steeve ne triche pas.

CIF : Avec une maman dans la variété et un papa plutôt rock, tes influences doivent être variées. Est-ce un handicap, n’as-tu pas le sentiment d’avoir « le cul entre deux chaises » ?
DH : (rires) Non pas du tout. Je sais ce que je veux et surtout ce que je ne veux pas. Mes premiers morceaux étaient plutôt rock, mes premiers succès « He’s My Girl » ou « Move » aussi, sans te parler de ma période Blind Fish et Novocaïne. Ensuite, je pense que tu veux parler, en faisant référence à la variété, à mes ballades comme « Tu ne m’as pas laissé le temps »... ce sont des ballades certes plus accessibles, mais qui gardent cet esprit rock, avec des guitares etc. C’est ce qu’on peut qualifier peut-être de « rock FM », mais j’en suis très fier car elles m’ont permises de gagner aussi un public plus populaire.

CIF : Tu travailles toujours autant avec Hocine Hallaf du groupe Aston Villa (ndlr : « Raisonne ») ?
DH : Evidemment ! J’adore ce que fait Hocine. Nous avons réussi à créer une véritable osmose entre nous et c’est un grand plaisir de travailler avec lui.

CIF : Pourquoi avoir choisi de reprendre « My Sharona » de The Knack sur ton dernier album ?
DH : Parce que j’aime cette chanson évidemment et puis parce que c’est un classique que j’ai toujours écouté.

 

CIF : Qu’as-tu pensé de l’adaptation française de ce titre par Michael Youn : « Comme des connards » ?
DH : Ca m’a fait marrer un moment, c’est tout.

CIF : Revois-tu les membres de tes anciens groupes 90’s : Blind Fish (ndlr : « Pain & Pride » en 1993) et Novocaïne ?
DH : On ne se voit pas très souvent mais j’ai des nouvelles : je sais que l’un d’eux est devenu mormon, et qu’un autre est surfeur à Hawaï ! (rires) Erik Godal par contre, avec qui je travaillais sur Blind Fish, continue la musique. Il compose des BO de films aux Etats-Unis.

CIF : Quel regard portes-tu aujourd’hui sur ta période 80’s et sur les tubes « High » (NDLR : N°1 du Top 50 en 1989), « Wanna Take My Time » ou « Listening »... ?
DH : Quand je revois les images des clips, ça me fait beaucoup rire ! (rires) Mais je garde énormément de tendresse pour cette période de ma carrière, et d’ailleurs je continue à les chanter sur scène, réarrangés bien sûr, car le public me les réclame. « Repenses-y si tu veux » par exemple, qui n’a pourtant pas été un gros tube, est incontournable pour mon public... c’est comme ça, les gens s’approprient des morceaux et tu ne sais pas vraiment pourquoi ! C’est ce qui fait la magie de ce métier aussi...

CIF : Avec tous ces tubes, tu pourrais sortir une compilation...
DH : C’est vrai mais ça viendra à temps, pour l’instant je préfère explorer de nouvelles choses, aller de l’avant et actuellement c’est mon album « Satellite » qui me préoccupe.

CIF : Justement, que penses-tu du parcours de son premier extrait : « Le défi » ?
DH : Un Top 15 pour un single, ça n’est pas mal quand même, non ? Certains de mes singles ont, c’est vrai fait beaucoup mieux, mais d’autres beaucoup moins bien ! (rires) Alors je suis content.

CIF : Pourquoi avoir récemment organisé un concert à Londres ?
DH : Tout simplement parce que nous en avions l’occasion et de ce fait, quelques journalistes et quelques fans français nous ont suivi. C’était aussi un moyen de faire entendre ma musique là-bas, sans aucune prétention.

CIF : On parlait tout à l’heure de Steeve Estatof, tu composes toujours autant pour les autres ?
DH : J’aime me plier à un univers qui n’est pas le mien, comme j’ai pu le faire jusqu’à présent pour mon père avec « Sang pour sang » ou pour Tina Arena.

CIF : Justement, doit-on s’attendre à des morceaux de toi sur le prochain album de ton père ?
DH : Honnêtement pour l’instant je n’en sais rien, mais je ne te cache pas que je vais très certainement lui proposer des choses... Il y a déjà des rumeurs de collaborations avec le Minister Ämer (ndlr : Passi, Stomy Bugsy, Doc Gynéco...) et même Kyo, mais rien ne semble confirmé.

CIF : Que penses-tu de ses déboires avec Mercury, sa maison de disques ?
DH : Je ne veux pas m’en mêler, mais ce sont des choses qui arrivent malheureusement... Nos métiers, au-delà de l’artistique, deviennent aussi des métiers de business et j’avoue que ça me dépasse.

CIF : Tu as la même maison de disques que lui : Mercury. Ca ne t’a pas posé de problèmes au moment du procès ?
DH : (silence) Non. Mais c’est surtout que je n’avais pas à m’en mêler personnellement.

CIF : Que devient Cylia (ndlr : gagnante de l’émission « Graines de Star » en 2001 et Top 5 avec le tube « Un monde à refaire », une chanson que lui avait composée David) ?
DH : Elle va très bien. Nous avons pris le temps qu’il faut et elle revient ce mois-ci avec son premier album : « Le vertige ». Le single « Plus de mal que de bien » vient d’être envoyé aux radios...

CIF : Tu en as composé toutes les chansons ?
DH : Non, Doriand (ndlr : L5, Keren Ann...) et Christophe Battaglia (ndlr : Yannick Noah, Isabelle Boulay, Natasha St-Pier...) ont travaillé pour elle également. Mais bien sûr, mon fidèle complice Eric Chemouny (ndlr : rédacteur en chef adjoint du magazine « Platine », auteur à succès pour Johnny Hallyday, Tina Arena...) et moi, avons offert plusieurs chansons à Cylia.

CIF : Quatre ans pour un album, elle en aura pris du temps...
DH : Tu sais, Cylia a été propulsée sur le devant de la scène du jour au lendemain grâce à « Graines de star », et je crois qu’elle avait besoin de ne pas renoncer à ses études, et surtout de se pencher sur son style musical auquel elle n’avait pas forcément encore pensé jusqu’à présent puisque le succès lui est tombé dessus du jour au lendemain.

« Je suis très fier de ma mère ! »

CIF : Que penses-tu du retour en force de ta maman, Sylvie Vartan, entre le succès de son dernier album « Sylvie », de son autobiographie « Entre l’ombre et la lumière », de sa tournée à guichets fermés, de l’exposition de ses robes au musée Galliera de la mode à Paris, et de son prochain concert événement à Bercy le 11 octobre prochain ?
DH : A 61 ans, c’est assez extraordinaire ! Ma mère a toujours eu une côté de popularité et de sympathie assez importante. Il n’y a qu’à voir les succès d’audience que font les émissions qui lui sont consacrées à la télévision... J’en suis très très fier.

CIF : Qu’as-tu pensé de son adaptation française de ton tube « Tears Of The Heart » ?
DH : C’est très bien. J’ai été agréablement surpris de son choix d’abord, et puis du résultat.

CIF : Quels rapports entretiens-tu avec ta demie-sœur Laura Smet (ndlr : fille de Johnny Hallyday et de Nathalie Baye) ?
DH : De bons rapports, même si on ne se voit pas souvent... Tu sais, ma famille est grande ! (rires) Alors, ayant chacun nos vies, nos carrières (ndlr : David a aussi un cousin célèbre : Michael Vartan, comédien dans la série à succès « Alias »), il nous est difficile de nous voir régulièrement. Mais je suis très heureux de la carrière de comédienne de Laura, elle a beaucoup de talent.

CIF : Et ça n’est pas fini, Jade (NDLR : fille de Laëticia et Johnny Hallyday) vient, encore une fois, d’agrandir la famille !
DH : (sourire) Oui c’est vrai, et quel bonheur !

CIF : Tu t’es beaucoup investi ces derniers temps auprès de l’association « Ensemble contre le Sida », l’aide caritative est si importante à tes yeux ?
DH : Plus que jamais. Beaucoup de mes amis sont partis suite à cette maladie et le combat est loin d’être terminé malheureusement...

CIF : On te voit pourtant rarement sur les projets caritatifs tels que « Les Enfoirés » ou dernièrement « A.S.I.E » (ndlr : « Et puis la Terre »)...
DH : Ca n’est pas faute de vouloir y participer... tu n’es pas sans savoir que le show-business a ses familles et que je ne suis pas sollicité à chaque fois. Et puis après, il y a aussi des incompatibilités d’emplois du temps... Cela dit, je figure sur l’album « Solidarité Asie » avec « Le défi ».

CIF : Pour finir, David et le cinéma : toujours envisageable ?
DH : Oui, le cinéma m’intéresse toujours autant. Je suis en contact avec un réalisateur belge, mais rien n’est arrêté...

Thierry CADET    
le 5 avril 2005    
le 5 avril 2005    

Publié dans Divers

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